Hutte de Kanbonverka

[Kanbonverka avait passé sa jeune enfance à cet endroit du continent. Parfois, pour se rappeller de sa jeunesse, elle venait en secret ici, pour penser ou avoir la paix... Si vous êtes patient, peut-être la verriez-vous?]

Daiephir et Cyel arrivèrent dans cette endroit magique du continent,Daiephir s'assit sur le sol et ferma les yeux,il sentit des oiseaux autours de lui virvoletant dans les airs.Il demanda à Cyel:

"Que devons-nous faire ici?"Daiephir était quasiment en transe,il sentait une bête énorme venir vers eux et sentit l'esprit vif et dangereux de son dragon,il reçut également le message télépathique de son cousin mourrant.Une larme se mit à couler le long de sa joue.

-Je pensais pouvoir trouver une serrure quelque part qui demanderais la clef de Kanbonverka .

*Il y a sûrement un endroit où la clef pourrait s’insérer… Je n’aurai qu’à revenir une autre fois. *

Il aperçut une larme couler le long de la joue de son compagnon.

-Qui a t-il Daiephir? Pourquoi pleureur?

Délicatement, il essuya la larme avec le revers de sa main douce comme du satin.

-Voulez-vous en parler?

"Mon...Mon cousin c'est fff...ffait tuer,murmura Daiephir,et c'est mon...mon ami Lex qui l'a tu...tué,il a do...donner son âme à Stalers."prononça le roi ébahie.Ça lui fesait du bien d'en parler,il n'aurait pas supporté de le garder pour lui.

"Vas-tu venir chez moi après avoir fini ta besogne?Tu pourras également assister à ses funérail et visiter le continent du feu."

*Il est…quoi? Mais pourquoi a t-il fait ça? Pourquoi le tuer? Pourquoi… Pourquoi faut-il qu’ils donne libre court à leur violence? *

Cyel leva ses yeux troublés vers Daiephir.

*Je n’arrive pas à comprendre. Comment arrivent ils à faire des choses pareilles? *

La même question revenait inlassablement dans la tête de l’enfant : Pourquoi?
Pendant quelques minutes, il n’arriva pas à ouvrir la bouche. Les muscles de son corps refusaient obstinément de bouger et son regard était fixé au loin.
De longues minutes passèrent et, finalement, il reprit tout son aplomb .

-Nous pouvons y aller immédiatement . Je n’ai pas de but précis. J’aime mieux laisser mon cœur me porter là où il en a envie.

"Alors monte,dit le roi forcant un sourire,il fit monter son compagnons sur le dragon et monta derrière lui,il partit rapidement avec la force du dragon.

"J'espère que tu vas t'amuser et si tu veux retourner chez toi au continent de l'eau,je pourrai toukours t'y amener."dit Daiephir forçant un autre sourire.

(suite Glingal.)

(Suite du royaume des cieux)

Kanbonverka se matérialisa dans sa hutte d'autrefois, le souffle haletant, couchée par terre. Elle continua, toujours étendue, d'appeler à l'aide avec de petits cris plaintifs qui ne parvinrent pas à enterrer des joyeux cris d'oiseaux. Voyant qu'elle était en train d'accoucher, elle déchira sa magnifique robe, laissant un petit espace entre ses cuisses. La déesse de la terre n'eut pas à pousser très longtemps: elle vit, tout à coup, un bébé surgir de nul part. Il rampa en dessous de sa robe, et se leva debout en grandissant à une vitesse phénoménale. Les dieux ne grandissaient pas comme les humains. Ils n'avaient aucunement besoin d'acquérir des connaissances, car ils les possédaient déjà à la naissance. L'enfant grandit, jusqu'à temps qu'il ait atteint une jeune et magnifique taille de jeune adulte. Le nouveau né fixa sa mère avec aucune émotion, comme si ça faisait des siècles qu'il la connaissait.

- '' Je te nomme... Ith'Djad... ''

Kanbonverka regarda son fils avec étonnement et elle eut soudainement envie de le serrer dans ses bras.

* Il ne faut pas que je me laisse ensorceler. Il faut absolument que je me débarrasse de lui! Non... il est trop tard maintenant. Je ne peux plus rien faire... Je viens d'accoucher et nous ne pouvons pas tuer un dieu... *

Dès que l’enfent sortit des entrailles de la déesse de la terre, le ciel prit une teinte étrangement terne , grisâtre , hésitante entre le noir et le blanc ,entre la nuit et le jour… Une puissante énergie se faisait sentir bien au-delà de la hutte de Kanbonverka. Tout être magique possédant une plus ou moins grande sensibilité pouvait s’avoir qu’un événement unique venait de se produire. La voûte céleste sembla se déchirer faisant tomber sur terre une magnifique pluie d’étoiles filantes qui monopolisèrent rapidement le ciel , tombant sur terre en une fine pluie de poussière argentée. Le phénomène dura quelques minutes, de longues et d’appréciables minutes, offrant aux mortels comme aux dieux ,aux bons comme aux mauvais , aux paysans comme aux nobles ,un spectacle stupéfiant, un chef-d’œuvre divin…
Lorsque les derniers débris de cette scène digne des plus beaux rêves tombèrent sur le sol ,les nuages reprirent leur place habituelle et le temps reprit son cours normal. Seulement , le monde avait changé. Une nouvelle divinité avait faite son entrée dans le panthéon céleste ,et nul ne pouvait rien y changer.
Ith’Djad releva légèrement la tête, découvrant pour la première fois son visage à la face du monde, montrant ses yeux éternellement gris à toute l’humanité et affichant sa frimousse aux traits si parfaits sur les murs du paradis. Il possédait déjà des connaissances dépassant celles des mortels et bénéficiait du sagesse étonnante. Ce que même Kanbonverka ,sa mère, pourtant présente, ne savait pas encore, c’était que son fils ,en plus de tous ses dons magiques, avait un don de voyance plus développé que toutes les divinités rassemblées, une habileté de ne faire qu’un avec le temps, ce qui le rendrait , malgré le fait qu’il ne surpasserait jamais les autres déités dans leur domaine respectif, redoutable aux yeux du monde , plus envié qu’un riche marchand et ,pourtant, plus plain que le plus misérable des mendiants, car cette habileté ,que beaucoup seraient prêts à vendre leur âme pour avoir, peut s’avérer une malédiction plus redoutable que la mort, plus triste que la peine elle-même et plus dangereuse qu’un champ de trolls.

- Mère ,dit la nouvelle divinité d’une voix suave, ressemblent au chants d’un rossignol , à la plainte d’une flûte et à la musique du plus talentueux orchestre.

Sylphe apparut à l'extérieur de la hutte juste à temps pour admirer le spectacle d'étoiles filantes. Elle ressentait à l'intérieur de la hutte plus de magie que Kanbonverka ne pourrait en avoir seule. Elle se précipita donc à l'intérieur et elle fut légèrement surprise de voir un jeune homme au regard gris. Il ne fallut pas longtemps à la Déesse de l'Air pour comprendre ce qui s'était passé. Elle accourut vers sa soeur pour s'assurer de son état.

- Kanbonverka, comment vas-tu? Parles-moi!

Hormis la robe de la Déesse qui était déchirée, sa soeur semblait bien aller. Sylphe se tourna donc vers le jeune homme et lui dit d'une voix douce :

- Bonjour, jeune homme! Je m'appelle Sylphe. Tu dois savoir qui je suis, non? Je suis la Déesse de l'Air. Et toi, tu dois être le fils de ma soeur, assurément. Quel est ton nom?

Alors qu'elle lui parlait, Sylphe observait le garçon et elle se dit qu'il était bien le fils de Kanbonverka. Il avait une grâce et une beauté qu'on aurait dit à toutes épreuves. Il était également très spécial, cela se sentait d'ici...

Une femme ,non, une déesse, fit son entré dans la minuscule hutte.

- Bonjour, jeune homme! Je m'appelle Sylphe. Tu dois savoir qui je suis, non? Je suis la Déesse de l'Air. Et toi, tu dois être le fils de ma soeur, assurément. Quel est ton nom?

Ith’Djad repoussa une mèche, qui s’était glissée sur son front, d’un geste désinvolte, faisant s’envoler dans les airs une poussière lumineuse sortie de nul part , ou peut-être de la divinité elle-même. Il lui adressa un semblant de sourire, hésitant entre le désir de lui souhaiter la bienvenue, de s’enfuir, les laissant plantées là toutes les deux, ou tout simplement de rester indifférent.
Son regard survola les murs de la hutte, admira le corps de sa mère , puis alla se plonger dans les yeux de la déesse de l’air.

- Mon nom ,semble-t-il, est Ith’Djad. Je suis…

Son esprit plongea tête première dans le futur, y nagea quelques secondes ,découvrant les secrets de son identité, trouvant des réponses au quoi , aux où , aux comment ,et ,surtout, aux qui.

- Je ,reprit-il, suis le Dieu Neutre , celui qui assurera l’équilibre de ce monde ,qui… Mais , vous aussi possédez un don de voyange. Il est ,certes, beaucoup moins développé que le mien, mais vous seriez apte à découvrir mon identité… Quoi que je vois que vous ne semblez pas être une passionnée de ces voyages dans le futur. Est-ce par peur ou tout simplement parce que vous n’êtes pas assez douée ?

- Ith'Djad... Reprit la déesse. C'est un très beau nom! Dit-elle en souriant.

Quand Ith'Djad lui annonça qu'il était le Dieu Neutre, le visage de SYlphe se figea en une mimique perplexe. Elle avait bien sûr envisagé la venue du bébé de Kanbonverka, mais elle n'avait jusqu'ici pas réalisé que cet enfant était le fruit de sa soeur ET de Stalers.

-Mais , vous aussi possédez un don de voyance. Il est ,certes, beaucoup moins développé que le mien, mais vous seriez apte à découvrir mon identité… Quoi que je vois que vous ne semblez pas être une passionnée de ces voyages dans le futur. Est-ce par peur ou tout simplement parce que vous n’êtes pas assez douée ?

Sylphe retourna son attention sur lui et lui sourit. S'il y avait une chose qu'il n'avait pas hérité de sa mère, ce serait cela. Cette esprit critique et quelque peu désagréable...

- Oui, bien sûr. Tu es la "menace" dont parlait ton... Commença-t-elle en s'arrêtant subitement. Elle se répugnait à dire que Stalers était le père de ce jeune homme, bien qu'il le sache sûrement déjà.

- ... dont parlait Stalers. Reprit-elle. Mais sache que le destin n'est jamais programmé d'avance. On le choisit, on le façonne... Et je ne suis effectivement pas une adepte des voyages dans le temps! Mais ce n'est ni par peur, ni par manque d'habileté! Je préfère ne pas savoir ce que la vie me réserve comme surprises! Il peut être assez désagrable de savoir à l'avance ce qui se passera, tu sais... Mais je dois avouer que tu as beaucoup de potentiel en la matière.

Sylphe s'arrêta un instant et observa encore le jeune homme. Dans ses yeux, on pouvait lire la fin du monde tel qu'on le connaissait. Sylphe ouvrit la bouche et dit, dans un murmure :

- Bien que tu ne sois pas vraiment un allié, je te souhaite la bienvenue dans le Panthéon.

Puis, elle retourna voir sa soeur, toujours étendue sur le sol. D'un geste de la main, elle la rhabilla d'une de ses robes vertes favorites, d'une simplicité enfantine.

Le doigts du Dieu se mirent à effleurer les murs de la minuscule demeure, comme si il voulait y découvrir un secret. Ainsi se mit-il à les longer , son attention semblant s’être portée sur ces murs, rien que sur ces murs,et sur rien d'autre. Il était pourtant plus attentif que jamais à ce qui se passait à autour de lui, car ses sens magiques balayaient les alentours. Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres.

-C’est donc de la peur ,dit-il ,un air de défi sur le visage.

Il avait volontairement omis de porter attention à la dernier phrase que la déesse de l’air avait prononcée : " Bien que tu ne sois pas vraiment un allié, je te souhaite la bienvenue dans le Panthéon. "

Il arrêta finalement sa petite ronde, puis s’adossa au mur qui se tenait derrière lui.

-Vous êtes donc… Désolé , votre petit nom m’échappe , dit-il d’un air niet.

Bien sûr, il connaissait parfaitement son nom. Tout cela était destiné à faire réagir la divinité , à la provoquer , pour son plaisir personnel, sans pour autant déclencher une bataille.

Sylphe regarda sans bouger le jeune homme lorsqu'il se mit à faire le tour de la petite hutte. Quand Ith'Djad s'arrêta, sa réplique fusa.

-C’est donc de la peur, dit-il ,un air de défi sur le visage.

Sylphe ne lui répondit pas, se contentant de lui lancer un sourire indulgent. Il était provocant, mais malgré tout, Sylphe se dit qu'il méritait son titre de Dieu Neutre. Il s'adossa alors et lui demanda quel était son nom. Sylphe, un sourire malicieux aux lèvres, lui répéta la presque totalité de ce que le jeune dieu lui avait dit plutôt :

- Mais, tu possèdes un don de voyance. Il est même plus développé que le mien et tu es apte à découvrir mon identité… Tu ne l'utilises pas pour savoir mon nom? Est-ce par peur ou tout simplement parce que tu n’es pas assez doué?

Sylphe, toujours souriante, se dit qu'ils réussiraient peut-être un jour à s'entendre, tous les deux. Elle aimait bien le sens de la répartie du jeune dieu.

Le sourire que Sylphe lui avait lancé fut contagieux, car le nouveau Dieu lui sourit à son tour. Elle lui tenait tête , agissant d’une manière totalement contraire à ce qu’il avait pensé. Cela lui plaisait énormément. C’était un défi de plus à relever, une tâche quelque peu ardue à accomplir. Cette déesse lui plaisait ,dans un sens. Il ne la considérait pas comme une allié , ni comme une amie ,pas plus qu’il la prenait comme ennemie. Non, elle n’était qu’une autre divinité, un autre être qui , malheureusement, perturbait l’équilibre de ce monde ,qui alimentait la guerre entre les deux deux partis : Le bien et le mal .

- Mais, tu possèdes un don de voyance. Il est même plus développé que le mien et tu es apte à découvrir mon identité… Tu ne l'utilises pas pour savoir mon nom? Est-ce par peur ou tout simplement parce que tu n’es pas assez doué?

- On me cite ? C’est la preuve que ce que je dis a un sens profond ,car vous réutilisez mes phrases pour m’attaquer. Pour vous répondre, ma chère Sylphe, je vous dirai ceci : La peur est insensée, elle craint même les choses dont elle attend du secours , et je ne peux qu'être assez doué ,car vous venez vous-même de dire que je possède un don beaucoup plus développé que le votre, ce qui est plus que vrai. Mon pouvoir de voyance ne peut être comparé au votre, car celui dont vous êtes doté ne peut que rarement se plonger dans les évènements qui changeront le monde et les comprendre sans se méprendre. Oui, j’aurais pu savoir votre nom et, de toute façon ,je le savais déjà. Vous devez savoir que mes intentions étaient de vous provoquer , n’est-ce pas ? Cela n’a pas fonctionné ,et je suis bien content de le voir, car il me tarde de réessayer. Réussirons-nous à nous entendre un jour ou l’autre ? Peut-être, d’une certaine façon ,mais l’entente est une chose relative ,certaines personnes tenant toujours fermement à leur point de vue ,et cela ,malgré un quelconque traité ou un accord passé. Et puis, le futur peut tout changer ,car les personnes qui nous suivent peuvent très bien changer d’avis… Bref, j’arrête ici mon discours. Il serait dommage de vous ennuyer avec des choses que vous croyez comprendre , mais que vous n’êtes pas encore apte à assimiler ,ce qui est ,à mon humble avis, bien dommage.

Le sourire de Sylphe s'accentua après le petit discours du dieu. Elle était contente d'avoir passé l'étape du test.

- Je ne t'attaquais pas, jeune homme, je te rendais la pareille! Mais tu as raison, c'est bien dommage que je ne puisses assimiler certaines choses... Alors dis-moi, puisque tu comprends si bien, y a-t-il seulement un espoir pour les divinités que nous sommes de continuer à vivre après que tu ais plonger le monde dans un ère d'équilibre? Remarque, je n'ai pas dit régner, mais bien "vivre"...

Après avoir dit cela, Sylphe tourna son regard vers Kanbonverka, toujours étendue sur le sol. Elle pouvait s'imaginer sa propre fin (Elle avait été humaine tout de même), mais elle ne pouvait envisager la disparition de Kanbonverka, Mitroble ou Guerluse. Elles semblaient immuables et penser qu'elles puissent un jour partir donnait à Sylphe une impression désagréable de vertige.

Elle retourna finalement son attention sur Ith'Djad, ce petit bout de dieu si sage.

Le sol se fissura à la manière habituelle. Stalers aimait de plus en plus les entrées fracassantes. De plus, il aimait bien détruire les fleurs et l’herbe qui parsemait le sol des quatre continents du bien. Le dieu du mal émergea donc des entrailles de la terre et, refermant son trou d’un geste désinvolte, prit lentement la direction de la hutte de la déesse de la terre. Plus il se rapprochait, plus il pouvait sentir l’énergie mystérieuse qu’il sentait depuis maintenant quatre semaines.

-Tien tien, qu’est ce que je voie là ? Sylphe en train de faire du charme à ... mon fils ...

Stalers, un sourire malicieux aux lèvres, s’avança dans la hutte. Probablement, venait-il d’interrompre une belle et douce conversation. Le dieu détailla rapidement son fils, le nouveau dieu, puis, se tourna vers Kabonverka toujours couché sur le sol.

-Tu aurais du t’en débarrasser plus vite. Maintenant, le sale boulot me revient ... Mais, murmura-t-il, je ne m’en plains pas.

BoneFlesh retourna son attention vers sa troisième progéniture. Jamais, dans sa vie de mortel, il aurait pensé donner vie à un dieu. Façon de parler, puisque s’était Kabonverka qui lui avait donné vie. Stalers se frotta le menton en se rapprochant d’Ith’Djad.

-Je ne m’attendais pas à pouvoir te parler aussi rapidement. J’ignorait que la croissance des dieux étaient si ... rapide pour même dire ... instantané. Mais maintenant que je le sais, et je puis t’assurer que je ne ferai pas la même erreur à l’avenir.

Stalers décrocha un regard au dieu ainsi qu’à Sylphe.

-Inutile de voir ce que me réserve l’avenir petit homme. Je suis le seul maître de mon destin et seul moi en jugerai.

Sylphe attendait toujours la réponse de Ith'Djad lorsqu'elle Stalers fit son entrée.

-Tien tien, qu’est ce que je voie là ? Sylphe en train de faire du charme à ... mon fils ...

Sylphe prit une grande inspiration et répliqua :

- Premièrement, je ne fais de charme à personne. Ensuite, même si je le faisais, ce serait tout de même mieux que de venir le voir pour le tuer, tu ne crois pas Stalers?

-Tu aurais du t’en débarrasser plus vite. Maintenant, le sale boulot me revient ... Mais, murmura-t-il, je ne m’en plains pas.

Voyant sa soeur dans l'impossibilité de répondre (elle ne l'aurait sûrement pas fait de toutes manières), Sylphe répondit à sa place :

- Bien sûr, le sale boulot te revient... Tu possèdes l'art de créer tes propres problèmes Stalers!! Mais, je ne crois pas que tu puisses faire ton "sale boulot" sur un dieu... Les dieux sont immortels... Tu sais, je penses que l'idée de revenir au néant m'enchante presque, si c'est pour penser que tu y retourneras aussi!

Puis, Sylphe se retourna à nouveau vers Ith'Djad, ignorant superbement Stalers.

Ayant ressentit l’approche du Dieu du mal , Ith’Djad ne répondit pas à Sylphe.

* Elle n’est peut-être pas apte à assimiler certaines choses ,mais elle connaît la différence entre régner et vivre…*

Stalers mit les pieds dans la hutte, resplendissant ,comme toujours, de méchanceté et d’arrogance, ce dont Ith’Djad ne fit pas de cas. Stalers était comme tous les autres : Un divinité.

-Tien tien, qu’est ce que je voie là ? Sylphe en train de faire du charme à ... mon fils ...

Après avoir prise une grande respiration, Sylphe répliqua :

-Premièrement, je ne fais de charme à personne. Ensuite, même si je le faisais, ce serait tout de même mieux que de venir le voir pour le tuer, tu ne crois pas Stalers?

-Tu aurais du t’en débarrasser plus vite. Maintenant, le sale boulot me revient ... Mais, murmura-t-il, je ne m’en plains pas.

- Bien sûr, le sale boulot te revient... Tu possèdes l'art de créer tes propres problèmes Stalers!! Mais, je ne crois pas que tu puisses faire ton "sale boulot" sur un dieu... Les dieux sont immortels... Tu sais, je penses que l'idée de revenir au néant m'enchante presque, si c'est pour penser que tu y retourneras aussi!

-Je ne m’attendais pas à pouvoir te parler aussi rapidement. J’ignorait que la croissance des dieux étaient si ... rapide pour même dire ... instantané. Mais maintenant que je le sais, et je puis t’assurer que je ne ferai pas la même erreur à l’avenir. Inutile de voir ce que me réserve l’avenir petit homme. Je suis le seul maître de mon destin et seul moi en jugerai.

Ith'Djad regarda Stalers, soupirant de son inconscience.

- C’est ce que vous croyez ,mais vous ne pourrez pas y échapper. Le temps mûrit toutes choses ; par le temps toutes choses viennent en évidence et il est père de la vérité. Vous pourrez courir tant que vous voudrez, vous enfuir pendant l’éternité ,mais la seule chose que vous ne pourrez jamais vaincre est votre destiné ,le temps qui vous est alloué, et jamais, non, jamais vous ne pourrez y échapper. Dites ce que vous voulez, croyez-vous maître de votre futur , mais le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste. Rendez vous à l’évidence et la douleur n’en sera que moins grande.
(HJ1: Oh tient, j'ai fait des rimes. Regardez si c'est pas beau! ^^)
(HJ2 : Je tiens à dire que je mets quelques fois dans mes messages des proverbes dont je me rappelle. Je ne me souviens plus de leurs auteur et il se peut que je ne les dise pas exactement comme ils doivent être, mais je tenais à vous le dire. ^^ Les rimes sont de moi, c'est pas un proverbe... A vrai dire, c'était pas voulu de faire des rimes. )

Ith’Djad regarda s’efforcer de lutter contre le temps ,ce qu’il , le nouveau Dieu dut l’avouer, fit admirablement! Mais tout ce qui se rapportait au destin , au cycle et au rythme du temps, était l’affaire d’Ith’Djad.

-Je te dis que rien, rien n’est impossible à réaliser. Même le temps peut être vaincu. Il suffi de faire preuve de patience.

L’être céleste tapa bruyamment des mains, un faible sourire flottant sur ses lèvres. Il avait vu Stalers arrêter le temps, il l’avait vu bouger , sans pour qu’il est lui-même remué une seule partie de son corps.

- Vous m’impressionnez ! Je ne vous croyais pas aussi habile. Seulement , il y a une différence entre arrêter le temps et changer son destin , le chemin qui nous est tracé. Nous savons tous que tu crois être la chose la plus puissante de ce monde… et tu l’es. Mais le temps ne fait partie du monde en tant que tel. Il gouverne toute chose, gère toutes particules. Moi-même ne peut rien y changer ,et , pourtant ,j’aimerais le faire ! Tu cherches à te mesurer à plus grand et à plus dense que toi. Tu te débats contre une chose dont tu ne peux te défaire. Il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu'il n'y est pas. Il en est de même pour le temps… Tu l’as arrêté ,mais à quel prix ? Une fourmi peut tenir tête à un ouragan ,mais ,même si elle réussit à se cramponner à une fleur , ce n’est que partie remise, car ,à la fin ,le vent aura le dessus sur elle. Nul ne peut vaincre ce qui est déjà tracé. Tu peux dire le contraire , te débattre, tenter de nous éliminer tous, les uns après les autres, mais cela ne changera pas ce qui doit survenir… ce qui va survenir. En agissant comme tu le fais, tu me donnes raison. C’est la triste vérité. Que tu le veuilles ou non ,ton destin est scellé.

Il marqua une courte pose et se tourna vers son père.

- Faites-moi confiance , je connais le temps mieux que vous.

C’est à ce moment que Kabonverka se leva. Ith’Djad la salua discrètement de la tête ,sans lui porter plus d’attention.

Stalers lâcha un faible sourire au nouveau dieu, signe que quelque chose l’amusait beaucoup. Malgré qu’il paraisse faible, le dieu regagnait de l’énergie à chaque seconde qui passait, exactement comme il l’avait fait pour la perdre. Sa peau se recolorait lentement et sa respiration diminuait de fréquence, jusqu’à reprendre un rythme singulier.

-Et pourquoi me dis-tu connaître le temps mieux que moi? Crois-tu que je l’ignore? Me crois-tu aussi ignorant que Sylphe? Pense-tu que je ne peux pas lire dans ton âme? Ou encore dans ton cœur? Crois-tu que je ne suis qu’un parmi tant d’autre, que le temps me submergera? Et pense-tu que le temps est un allié? J’en doute ... Tu n’es pas encore ici depuis dix minutes et tu parle comme si le monde n’avait aucun secret pour toi. Oh oui, il en a. Et encore plus que tu ne peux le croire. Tu te crois douer? Je te crois insouciant. Tu te crois ruser? Je te trouve prévisible. La vie, si je peux l’appeler ainsi, te réserve de nombreuse surprise. Tu ne pourras pas toujours deviner ce qui adviendra. Viendra le jour où tu te perdras. Tu ne pourras plus faire la différence entre le futur et le présent.

Le dieu marcha un peu, histoire de dégourdir ses jambes engourdies.

Ith’Djad se mit à marcher dans la minuscule hutte, de gauche à droite, prenant la direction contraire lorsqu’il arrivait à proximité d’un mur. Tout en effectuant cette ronde, il se mit à parler, d’une voix terne ,morose ,dont la tonalité rappelait celle d’une balade triste , d’une ode à la peine. Pourquoi ce soudain changement? Pourquoi? Ith’Djad semblait fait ainsi , changeant d’attitude pour une raison que seul lui connaissait. Peut-être à cause des visions de l’avenir ,du présent et du passé qui se chamboulaient inlassablement dans sa tête…

-Je sais que le monde continent des secrets que je ne connais pas ,et que je connaîtrai jamais… Je sais aussi que je ne pourrai pas toujours tout deviner ,mais il en est mieux ainsi. Je ne me fis pas seulement sur le futur ,cher Stalers, je sais aussi regarder le présent. Je sais le regarder mieux que quiconque ,car je suis apte à y déceler des traces du futur ,des empreintes de la destinée. Oui ,je répète souvent ce mot : Destinée … Vous savez…

Il se retourna brusquement ,faisant face à l’assemblée divine. De sa voix plus mélancolique que jamais, il continua :

-Avant notre venue… avant votre venue , rien de manquait au monde ; après notre départ ,rien ne lui manquera. C’est un affirmation si simple qu’elle peut être complexe à comprendre pour des esprit supérieurs ,dit-il , un sourire taquin aux lèvres, mais je vous prie de vous en rappeler ,au moins.

Pause…Un silence pesant s’installe l’espace d’une seconde…peut-être deux… La pression semble avoir montée en flèche… Il en est de même pour la chaleur…

-Vous n’êtes pas prêt à comprendre. Vous croyez obstinément que vous avez raison – et je dois avouer que c’est vrai pour certains points - et vous vous débattez afin de ne pas perdre la face. Ah, l’orgueil… Ah oui… Quand l'orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de près , dit-il en laissant échapper un rire jaune. Notre conversation tire à sa fin…pour cette fois… Mais ,étant un grand partisan de l’équilibre, je dois tout d’abord vous informer en ce qui concerne…

Il regarda chacune des divinités présentes dans les yeux ,et s’attarda principalement sur Stalers.

- …Malvyn Infernox.

- Ce qui l’a poussé à se rebeller ,Stalers, ce n’est pas le simple fait que détruise un de ses jouets. Non ,loin de là. C’est la façon dont du le traitait. La plus part de tes guerriers fonctionnent avec les menaces ,mais Malvyn ,lui, abhorrait plus que tout qu’on lui montre qu’il était une mouche, un vulgaire pion… Allons maintenant aux faits ,car ,de toute façon , l’ancien semi-démon que vous connaissiez n’existe plus…et c’est ce qui est inquiétant. Vous lui avez conféré une grande partie de vos pouvoir. Vous avez donné des pouvoirs divins à un être qui n’aurait pas du en avoir. Il possède un don que même les dieux n’ont pas. Cela ne le rend pas plus fort que nous, mais le rend différent. Ce que vous avez fait ,c’est jumeler un pouvoir unique ,la conversion , au sang divin ! Vous savez ce que cela signifie ,Stalers. Vous le savez même très bien. Vous ne le considèrerai plus comme un pion le jour où il sera en mesure de convertir la totalité des pouvoirs d’une divinité ,et de ,grâce à son contrôle sur l’éther – que j’utilise dans cette phrase dans le sens de « liens entre les éléments » ,et non de vide absolu - , jumeler plusieurs éléments… Enfin … nous n’en sommes pas rendus là. Ce dont je voulais vous parler ,à tous, c’est de ce qu’il est devenu. Son être tout entier s’est transformé en vide , en un corps dense et qui ne devrait pas exister en ce monde. Il bouleverse l’équilibre… Mes chères divinités , Malvyn Infernox est un vide, voilà ce qu’il est. Et ce n’est pas seulement votre faute ,Stalers, c’est aussi la sienne. Par son avidité et son désir de vouloir toujours plus de pouvoirs , il est devenu …rien… Heureusement , il ne sait pas ce que cela pourrait lui permettre de faire. En effet… comment voulez-vous détruire « rien » ? Comment pouvez-vous empêcher « rien » d’accéder aux secrets des dieux ? Dites-moi… Nous devons lui rendre une forme plus ou moins…normale… Je dis bien nous, car je ne peux le faire seul. Et toi non plus Stalers. Comme il est un de tes anciens serviteurs , j’ai pensé que tu voudrais t’en occuper. C’est pourquoi je propose que nous remédions à la situation tous les deux. Son être pouvant capturer une somme immense d’énergie, je propose que nous le transformions en un mélange de plusieurs créatures existant dans ce monde. Bien sûr , il n’est pas certain qu’il s’en sorte…avec toute sa tête.

Un rire maléfique sortit de sa bouche. En un instant, le jeune dieu aux paroles pleines de sagesses était devenu une divinité malsaine prenant plaisir à faire souffrir… Cette capacité à voir dans le temps et l’espace était-elle la cause de ces changements d’attitude si soudains ? Comment faisait-il pour passer du caractère de pacifiste à celui de guerrier sans scrupule, d’une attitude d’enfant inoffensif à celle de déité du chaos ?

(HJ: Dsl ,pas d'inspiration...)