Demeure d'Ekur

La demeure d'Ekur est une hutte tout ce qu'il y a de plus simple. Il n'est pas riche mais il ne dépense que très peu alors ce mode de vie lui convient. Sa hutte paraît petite mais quand on entre, elle semble grandiose. Ekur a utilisé la magie afin de donner un intérieur confortable et douillet. IL y a une petite chambre. À l'intérieur, il n'y a qu'un lit et une petite table de chevet. La salle à dîner et la cuisine sont dans une seule et même pièce. Ekur se nourrit principalement de plantes comestibles. Il n'aime pas tuer les animaux qui sont les enfants de Kanbonverka. Les plantes comestibles sont faites pour être manger, pas les animaux. Ekur aime bien se reposer et prier sa déesse.
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Ekur se réveilla et se leva. Il sortit dehors et observa le soleil.

-IL est environ... 9 heures.

Il se leva et mit son armure et sa tunique verte par-dessus. IL prit sa masse, Émeraude et caressa son manche en chêne. Ekur s'assit à une petite table de bois ronde et prit quelques plantes qu'il écrasa et il la mangea. IL savoura le goût exquis de cette magnifique merveille de la nature. Après avoir manger, il sortit dehors. Il n'avait jamais de visite et il s'ennuyait ferme seul chez lui. Il n'avait pas rencontrer l'amour mais il n'était guère pressé. IL observa la plaine sur laquelle sa hutte était bâtie et observa a route. Après quelques heures, il décida d'aller visiter les autres continents. Il partit en route vers le port, n'ayant pas le pouvoir de téléportation.

(Suite au port)

Guidée par Ekur, encore pantelante de ce qu'elle venait de voir à Wilwarin, Zofia arriva, après une bonne heure de marche, devant une sorte de cabane perdue au milieu des arbres. Les deux jeunes gens avançaient en se tenant la main, sans mot dire. A chaque pas qu'elle faisait en direction de la maison de son ami, la ménestrel sentait sa détermination vasciller, et sa tristesse aller en s'augmentant, lui faisant une boule dans la gorge. Elle savait qu'au prochain son qu'elle prononcerait, elle frondrait en larmes. Après ce qu'elle venait de voir, on pouvait s'attendre à cet état de fait.

Parvenus à la cabane, ils s'arrêtèrent, toujours silencieux. L'adolescente poussa un long soupir, résignée. Elle n'avait pas le choix, et devait se montrer courageuse. Elle se rendait à présent compte que partir guerroyer n'était rien à côté de se séparer de celui qu'on aimait. Et le baiser que lui avait donné Ekur avant de partir ne l'aidait pas à tenir sa résolution, bien au contraire.

De plus en plus abattue, elle suivit le prêtre dans son habitation. Un sourire triste apparut sur le visage creusé de la jeune femme. Lentement, elle déposa ses affaires près de la porte, afin de les reprendre rapidement lorsqu'elle sortirait. Elle ne voulait pas s'éterniser, ce serait trop dur...

Une larme roula le long de sa joue. Elle l'essuya rapidement, espérant qu'Ekur ne s'en apercevrait pas. Ce n'était pas le moment de se laisser aller!

L'intérieur de la maison avait une allure familière pour la jeune fille. Dans son village natal, toutes les chaumières se trouvaient arrangées de la sorte. Pauvres en apparence, mais chaleureuses et douillettes. Zofia aurait eu envie de rester dans cette cabane, d'y habiter. Elle ne pouvait se le permettre. Elle avait une tâche à accomplir. Elle devait prendre un bateau pour le continent de l'air, et rencontrer son frère. Elle n'avait déja que trop tardé. Peut-être était-il déja parti ailleurs? Dans ce cas, elle resterait coincée sur un autre continent, sans moyen de retour, puisqu'elle ne disposait d'aucun pouvoir magique afin de voler, ou de se téléporter. Il lui faudrait attendre un navire, et encore le payer. C'était toujours la même chose, sa pauvreté était un obstacle, non pour se vêtir ou se nourrir, quoiqu'elle connaisse parfois de sérieuses carences, mais pour se déplacer...

Fatiguée, elle se laissa choir dans un fauteuil, avec comme envie première de s'y pelotonner et de dormir... Mais en apercevant le jeune homme en face d'elle, la voyageuse se releva d'un bond, les traits marqués par un déchirement intense.

"Je...je ne peux pas rester..." balbutia-t-elle d'une voix éteinte...

Elle fit un effort pour se tenir droite et donner à son visage un aspect serein et ferme, mais un sanglot sembla la plier en deux, et elle dû se rassoir. Elle renversa la tête en arrière, repoussant une brusque nausée. Elle était pâle, apparemment malade. La perspective de ces minutes déchirantes en compagnie d'Ekur l'avait rongé durant ces deux semaines, l'empêchant de dormir ou de manger. Elle avait tenté de l'oublier, de ne pas aller à ce rendez-vous, mais la tentation se faisait trop forte. Elle voulait le revoir, au moins une fois. Mais le moment venu, la jeune fille se sentait trop faible et se maudissait pour celà.

A présent, son corps et son esprit torturés imploraient du repos, la clouant là où elle avait le plus envie et le moins de raison d'être. Immobile, elle avait fermé les yeux. Deux larmes perlaient au coin de ses paupières fermées. Elle avait l'impression d'être assomée par le poids du chagrin et de ne plus pouvoir esquisser un seul geste.

Ils avançaient vers la maison et Ekur sentait une boule se former dans sa gorge à chaque fois qu'il faisait un pas. Il sentait que sa détermination commençait à décliner, et il savait que dès que Zofia ouvrirait la bouche pour parler, il fondrait en larmes. Mais il se retenait, au moins jusqu'à ce qu'ils soient rendus. Enfin, Ekur vit sa cabane au loin entre les arbres. Il poussa un soupir. Était-ce un soupir de soulagement ou de désespoir? Il l'ignorait. Par contre, ce qu'il savait, c'était que le moment était proche. Ils s'arrêtèrent devant la petite cabane, et il prit une profonde respiration. Il entra, suivi de Zofia. Il vit Zofia verser une seule et unique larme, et il se retourna ausssitôt afin de masquer les siennes. Il inspira profondément, puis il se tourna vers la ménestrelle. Elle s'était étendue sur le fauteuil puis elle se releva immédiatement.

"Je...je ne peux pas rester..." balbutia-t-elle d'une voix éteinte...

Il vit alors qu'elle semblait extrêmement malade. Ekur se précipita près d'elle et vit son visage ravagé par les émotions fortes qui la déchiraient. Il prit ses paumes qui s'éclairèrent puis il les posa sur les tempes de la jeune femme. Le pouvoir de ses mains la fit s'endormir d'un sommeil sans rêve. Ekur, malgré sa fatigue, la souleva dans ses bras et la déposa dans son lit. Il la couvrit à l'aide de ses couvertures chaudes. Quant à lui, il alla dans la salle où ils étaient, s'assit sur le fauteuil et s'endormit presque immédiatement.

La nuit passée, le prêtre sentit le soleil envoyer des rayons qui brûlaient ses paupières. Il les ouvrit lentement, observant autour de lui. Rien n'avait changé, même l'équipement de la jeune ménestrelle était près de la porte. IL se leva et retourna dans la chambre. Zofia n'avait pas bougé d'un pouce. Le demi-elfe, rassuré car la dernière fois, elle était partie, alla dans la cuisine et se fit chauffer une tisane qui le détendrait. Il s'assit dans le fauteuil et attendit, perdu dans ses pensées...

Lorsque les mains d'Ekur se mirent à briller, Zofia eut un mouvement de recul. Elle ignorait que son ami possèdait de tels pouvoirs magiques. Mais elle demeura assise, car elle manquait de force et qu'il lui restait un minimum de confiance dans le jeune prêtre. Lorsqu'il la toucha de ses doigts illuminés, elle sentit une douce chaleur se répandre en elle. La vue de la ménestrel se troubla, elle éprouva un sentiment de bien-être et de sécurité indiscible, avant de sombrer peu à peu, très sereinement, dans un sommeil réparateur. Elle ne s'était pas débattue, n'avait aucunement protesté, car il devenait évident qu'elle ne pouvait partir immédiatement, et que le fait de dormir lui servirait à oublier, durant quelques heures au moins, toutes les turpitudes qui l'agitaient depuis sa rencontre avec le demi-Elfe.

Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, la jeune femme se sentit totalement reposée et détendue. Ses mauvaises idées, sans avoir disparu, se trouvaient éclipsées dans une partie de son cerveau, laissant son esprit clair, réclamant un moment de tranquilité. Un sourire se dessina sur ses lèvres sans qu'elle y pense. En se redressant la voyageuse découvrit qu'elle se trouvait sur un lit, et se rapela la veille et le moment où Ekur avait apposé ses mains sur elle pour l'aider à dormir; en tâtonnant, elle découvrit qu'elle se trouvait seule. La fillette aurait pensé qu'Ekur dormirait à ses côtés... Mais apparemment ce n'était aps le cas. Peut-être avait-il voulu lui ménager une part d'intimité et éviter de troubler son sommeil? Après tout, ils ne s'étaient vus que deux fois, il était normal qu'ils soient timides...

Etrangement, cette pensée n'amena pas celle qui la suivait habituellement, c'est à dire "tu vas partir et ne plus le revoir". C'était comme si son esprit refusait de s'imposer pour l'instant une telle tristesse.

En se redressant, elle s'étira voluptueusement. Enfin une nuit où elle dormait correctement, et non du sommeil inquiet et trop léger de la vagabonde prête à se réveiller au moindre bruit. Les couvertures chaudes et douillettes où elle s'enfouit de nouveau n'avaient décidément rien à voir avec les pavés froids d'une place déserte... Recouverte jusqu'au bout de son nez en trompette par une montagne d'édredons, elle savoura un moment le plaisit de se sentir à l'aise et de n'avoir rien à faire d'urgent.

Au bout de quelques instants, elle finit par se lever, car elle voulait voir son hôte. La jeune fille se sentait une irréprécible envie de se blottir dans ses bras. Puisqu'elle en avait l'occasion, et se sentait vivre dans un moment un peu intemporel, comme à la rivière, la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, pourquoi ne pas en profiter.

Elle traversa la pièce, et l'aperçu assis dans un fauteuil, dans ce qui semblait servir de salon. Il lui tournait le dos, mais Zofia ne se sentait pas d'humeur espiègle, ou du moins pas assez pour tenter de le faire sursauter. De son pas léger de lutin, elle fit le tour de la pièce jusqu'à lui faire face. Avec ses cheveux courts en bataille, ses yeux encore plein de sommeil et sa frimousse souriante et détendue, on aurait dit une petite fille venant de se réveiller, adorable autant qu'attendrissante. Sans mot dire, pour ne pas troubler ce moment de calme, elle avisa le fauteuil dans lequel elle s'était écroulé la veille, et s'y posa avec souplesse, observant l'homme qu'elle aimait avec un rien de mutin dans le regard.

(HJ: Désolé Zof mais j'attendais le jugement sur la V2. J'en ai complètement oublié mon sujet. Je vais écrire ce message, l'un des derniers.)

Le prêtre était perdu dans ses pensées. Zofia l’avait changé du tout au tout. Il ne voyait plus le monde de la même manière. Avant, il observait ce qui l’entourait avec une logique froide et implacable. Maintenant, c’était avec les yeux de l’amour qu’il voyait. Tout avait changé, de la plus petite partie de son être jusqu’à la plus importante. Son cœur lui dictait ce qu’il devait faire et rien ne pourrait y changer quoi que ce soit. Une légère brise lui effleura le visage, faisant virevolter ses cheveux longs. Finalement, il se retourna et aperçut, avec stupeur, Zofia assise qui le regardait. Un petit sourire s’étira sur son visage. Il connaissait le bonheur. Enfin, il n’était un plus un prêtre de Kanbonverka ou un demi-elfe apeuré. Il était Ekur, c’est tout. Plus de culpabilité à cause du décès de sa mère. Plus de peur de son père, mort à présent. Il ne ressentait que l’amour dans son être. Quand il regardait Zofia, il y voyait la vie. Il la désirait plus que tout, mais patientait. Il l’aimait plus que tout au monde, alors il voulait qu’elle vienne vers lui d’elle-même. Le demi-elfe s’approcha de la jeune ménestrelle. Il la souleva dans ses bras et se rassit. Il la regardait avec un air amusé. Il se pencha sur son visage et l’embrassa avec tendresse et passion.

-Bien dormi? J’espère ne pas trop t’avoir secouée…

Il se tut car il entendit une légère mélodie parvenir à ses oreilles. Un message d’un dieu venant de la Grande Plaine. Il y aura une guerre, une terrible guerre. Elle déciderait peut-être du destin du monde. Se sentant à nouveau déchiré entre son sens du devoir et son amour pour elle, il la regarda dans les yeux et y aperçut une étincelle. Une étincelle… Quoi de plus étrange? Il se demanda : *Un étincelle… Qu’est-ce que ça peut bien signifier?* Sans plus de temps pour réfléchir il choisit.

-Zofia, une guerre va être déclarée dans la Grande Plaine. Mon sens du devoir me pousse à y aller… Néanmoins…

Il prit une légère pause, inspirant profondément. Il craignait la réaction de Zofia. Pourquoi? Il l’ignorait… Les mots sortirent tout seuls de sa bouche, sans qu'il tente de les réprimer... Pourquoi le ferait-il d'abord?

-Je préfère rester à tes côtés… Tu es la raison pour moi de vivre, et je souhaite passer tout le temps qu’il me reste avec toi…