Le rocher de l'amour

En entendant la proposition de son interlocuteur, Zofia releva la tête, au risque de recevoir encore plus de pluie dans le visage. Chassant d'une main une goutte qui venait de lui tomber sur front, et ruisselait lentement le long de son nez pour atterir au coin de ses lèvres pulpeuses de chérubin, elle se releva du rebord rocheux d'un bond souple de fille habituée aux acrobaties. Debout, hésitante, mais pleine de gratitude envers Ceganion, elle interrogea:

"Vous êtes sûr que celà ne vous dérange pas? Si c'est le cas, j'accepte de bon coeur, et avec beaucoup de reconnaissance"

Le froid, l'eau et l'intense fatigue lui avaient ôté en quelques instants tous les scrupules qui l'entravaient encore. A vrai dire, si elle connaissait un peu plus le personnage qui se tenait devant elle, nul doute que la demoiselle lui aurait sauté dans les bras. Néanmoins, elle se contint, se contentant de lui adresser un grand sourire, bien visible dans la clarté pâle de l'astre nocturne. Les fossettes qui se creusaient sur ses joues lorsqu'elle exprimait ainsi sa joie la faisaient paraître encore plus jeune qu'elle ne l'était réellement.

Sans faire plus de manières que celà, car elle estimait avoir déja beaucoup tergiversé, et qu'au fond, le trait prédominant de son caractère était une franchise à toute épreuve, la petite brunette déclara:

"Je vous remercie d'avance pour votre hospitalité... Maintenant, si ça ne vous embête pas, pourrions nous nous mettre en route. Un peu de pluie de plus ou de moins ne fera pas la différence, mais le froid commence à s'annoncer, et je ne voudrais pas tomber malade loin de chez moi..."

Se demandant à un moment, prise d'un éclair de lucidité, si elle avait raison de faire ainsi confiance au premier étranger venu, Zofia entreprit bien vite de calmer ses doutes.

*Il n'a vraiment pas l'air d'avoir des intentions belliqueuses, et de toutes façons, s'il arrive quoi que ce soit, tu trouveras toujours un moyen de t'enfuir...*

Trop épuisée pour trouver d'autres arguments afin de calmer sa conscience, elle finit de rajuster ses affaires, et s'approcha de Ceganion. Petite et fluette comme elle était, du haut de ses seize ans, elle lui arrivait à peine à l'épaule, et celà ne faisait que raviver sa timidité, qui paraissait pourtant l'avoir quitté quelques minutes auparavant. Prenant à nouveau une attitude pleine d'humilité, la gamine ne reprit pas la parole, attendant sagement que Ceganion se mette en route...

Ceganion la regarda et sourit. Rares étaient les personnes qui acceptaient de venir chez lui. Il se mit à marcher en lui faisant signe de le suivre. Il attendait toujours Zofia au cas où celle-ci marcherait moins vite parce que les pas qu'il faisait étaient quand même assez grands. Même si n'importe qui aurait eu de la misère à se promener avec cette armure. Ceganion l'avait portée pendant tellement longtemps qu'il la trouvait assez légère. Il jetait de temps en temps un oeil sur Zofia.

-Nous ne sommes plus très loin encore quelques mètres par là et nous sommes arrivés.

(suite à l'ancienne demeure)

::Tu me laisseras écrire le premier message là-bas::

Prise au dépourvue par le sourire de Ceganion, qui lui avait toujours paru très distant et plutôt froid depuis son arrivée sur le rocher, la gamine, n'ayant d'autre choix que de le lui rendre, redevint pendant quelques instants une gamine de moins de dix ans, avant de reprendre sa mine sérieuse et sage d'adolescente trop vite grandie ayant vécu beaucoup de choses...

Lorsque Ceganion se mit en marche, la jeune fille le suivit immédiatement. Elle se trouvait presque dans l'obligation de courir pour rester à sa hauteur, mais cet exercice ne la fatigait pas vraiment car elle avait rapidement pris l'habitude de marcher longtemps et à grandes foulées. En tant que voyageuse, elle pouvait ainsi couvrir chaque jours plusieurs dizaines de kilomètres sans s'épuiser.

Observant son compagnon de route, la petite ménestrelle ne put s'empêcher d'être impressionnée par la haute stature de celui-ci, et par sa force, très apparente lorsqu'on le voyait se déplacer avec une telle vélocité malgré l'armure qu'il portait et qui aurait pu entraver ses mouvements.

En fait, Zofia, tout en sautillant à côté de lui, trouva enfin la réponse à la question qu'elle se posait depuis le début, à savoir son brusque élan de sympathie envers le roi de Wilwarin. C'était pourtant très simple. Ceganion, par son apparence (mis à part l'armure) et son caractère plutôt taciturne, lui rappelait son père, mort depuis trois ans, et dont le manque, comme à l'égard du reste de sa famille, ne cessait de la ronger.

Pourtant, ce soir, au lieu de se mettre à pleurer comme à chaque fois qu'elle repensait à ce qui avait déchiré sa vie, la petite songea calmement à sa vie passée. Apparemment, l'air de Wilwarin, malgré la pluie, ou bien la présence du monarque à ses côtés, la rendaient plus sereine. Une douce torpeur commençait à l'envahir...

Peut-être était-ce aussi simplement parce qu'elle tombait de fatigue et que la faim lui ôtait la force d'éprouver d'autre sentiment ou sensation que l'épuisement. Pour alimenter la conversation, qui s'était tue depuis el début de la marche, la jeune fille interrogea son hôte d'une voix égale:

"Vous habitez dans un château? Celà doit être magnifique!"

Ayant vécu chez des paysans, Zofia manifestait beaucoup d'attrait pour les richesses des rois, sans néanmoins en éprouver une réelle envie. Elle appréciait les choses simples, et l'apparat propre aux nobles la rendait indécise, et lui paraissait trop superficiel, comparée à la vie de voyage qu'elle menait depuis trois ans.

Enfin, ils arrivèrent en vue de ce qui semblait être la demeure du roi Ceganion. Il faisait trop noir pour en apercevoir grand chose, mais la petite fille pu s'apercevoir qu'il s'agissait, en effet, de la silhouette d'un imposant palais.

(je te laisse poster)

(marché de Wilwarin)
Lorsqu'Ailbie arriva, elle était seule. Elle regarda un moment autour d'elle et admira longuement le paysage d'eau qui s'étendait à l'horizon. Puis, elle alla s'assoir sur le grand rocher en forme de coeur. Elle pensa à l'amour, et elle se souvint qu'elle devait épouser seulement un autre fée, pour ne pas briser le cercle, ou au moins un être de la forêt, comme il n'y a pas vraiment d'homme fée. Elle se coucha sur le dos, laissant son esprit vagabonder, la tête dans les nuages...

L'homme arriva au rocher de l'amour et chercha la fée qu'il avait vu avant. Il la vit assit sur le rocher. Il s'avanca vers elle.
Bonjour moi c'est Vladimir.
Il lui sourit.
-Comment t'appelle-tu?
Il regarda ses vêtements.
-Vous devez être de la royauté de ce royaume si je ne me trompe.

Elle pensait à toute sorte de chose lorsqu'elle entendit une voix lui parler.
Elle revint brusquement à la réalité, et vit qu'il attendait une réponse.

- Désolée, bonjour Vladimir, je suis la fée Ailbie, Cupidon, et princesse d'Enetari, au Continent de l'Air. Je ne vit pas ici, mais j'aime me promener. Puis-je vous aider?

-Je me cherchait juste une personne avec qui parler.

Il regarda les cheveux Ailbie.

-Le monde m'évitent je pense à cause de mes cheveux rouges.

Sur sa main droite l'on pouvait voir un tattouage.
http://www.detritus.org/mike/tattoo/tattoo.jpg

Il lui sourit et lui dit:

-Vos ailes sont vraiment magnifiques

- Oh merci!, lui dit-elle en souriant.

Elle vit ensuite son tatouage noir et il l'intriguait beaucoup.
Elle n'avait pas peur de lui et n'avait nullement envie de l'éviter, comme les autres le faisaient. Elle respectait tous ce qui vivait car elle ne voyait pas l'extérieur, mais l'intérieur. Et aussi parce qu'elle se disait que tout ce qui est vivant a aussi le droit de vivre normalement comme tout le monde.

- Qu'est-ce qu'il signifie?, dit-elle en lui pointant le tatou des yeux. Il est peut-être un peu effrayant, mais il doit vouloir dire quelque chose d'important. N'est-ce pas?

C'est un tatooage de protection contre qui je suis vraiment. Il me protège assez pour que je puisse le contrôler.

*Zut je pense que j'en ai trop dit.*

Vladimir portait un gant sur son bras gauche. On ne pouvait vraiment voir son bras gauchae car il était caché par un chandail à manche longue.

*Je ne devrais pas lui parler de mon autre parti car sinon elle va paniquer.*

- Ah bon, c'est interressant., conclut-elle. Savez-vous voler?

En voyant son air incrédule, elle ajouta rapidement:

- Je parle dans les airs! Pouvez-vous vous transporter dans les airs?, dit-elle s'élevant à un mètre au-dessus du rocher.

Je ne suis pas sûr que je devrais sinon mon autre partie risque de ressortir.

Il regarda à terre.

Personne ne veux de moi.

*Certainement pas toi après ce que je t'ai dis.*

Je comprendrais si tu voulais plus me voir.

Il ôta son gant de sa main gauche et remonta sa manche gauche.

Un bras à l'allure dragonique se montra à elle. Ce bras semblait encore avoir la forme humaine mais l'apparance de celui d'un dragon. Tout le monde se retournèrent vers son bras.

- oh mon dieu! Pauvre de toi, je suis désolée. Ce ne doit pas être facile de vivre avec ça... , dit-elle sincèrement en regardant son bras, puis dans ses yeux.
Puis, tout-à-coup, elle reçu un appel, comme ça, simplement, dans son esprit. Ça ne lui était jamais arrivé avant... Ça disait: *À la maison... Au palais... Chez toi... Enetari...* Puis le message arrêta aussi soudainement qu'il avait commencé.
- Je dois partir, je suis désolée, ça n'a aucon rapport avec vous, j'ai reçu un message! Je dois partir!, dit-elle en s'envolant vers chez elle.
Elle partit le plus vite possible, et comme elle était une fée, elle pouvait se rendre sur son Continent en quelques minutes à peine.
(suite sur Enetari)

Il baissa sa manche et remit son gant.
*J'en étais sûr elle m'a fuit à cause de mon côté dragon. Elle a eut peur de moi comme bien d'autres personnes avant elle. Elle a raison d'avoir peur de moi. Je ne suis point celui qui apportera de la joie dans vos vies. Je pense que je ferais mieux de continuer d'explorer ces îles.*
Il se leva regarda une dernière fois autour de lui. Il alla revoir Erwen au grand marché.